L'Hypnose et la théorie de Pavlov
Au cours de ses études sur le fonctionnement du cerveau Pavlov s’est trouvé, sans l’avoir cherché, face aux phénomènes de l’hypnose. Il constata que dans certains cas les chiens n’avaient parfois plus que des réactions de retardement ou même plus de réactions du tout, comme si on avait enlevé une partie bien définie du cortex cérébral. Ils salivaient par exemple, mais ne mangeaient plus leur nourriture. Pavlov en conclut a une manifestation d’inhibition, un chemin vers le sommeil. Il obtint même sur des chiens d’expérience cette espèce de sommeil artificiellement provoqué ayant toutes les caractéristiques de l’hypnose.
Intéressé par ces réactions, Pavlov parvint à déclencher chez certains de ces sujets d’expérience un phénomène que l’on associe à tort très souvent à l’hypnose : l’hystérie. En envoyant des signaux lumineux incohérents ou contraires, les animaux tombaient dans de violentes crises nerveuses.
Par le résultat de ces expériences, Pavlov fut amené à penser que « sommeil et hypnose étaient une même chose », l’hypnose étant un sommeil partiel où une partie des hémisphères cérébraux reste vigilante ».
La théorie de Pavlov reste basée sur l’expérience animale. Le phénomène réel d’hypnose ne peut se manifester que sur un être raisonnant et pensant. L’origine de ces manifestations chez l’animal doit être différente de celle des expériences humaines. On ne peut en effet parler de modification de conscience chez l’animal, cette dernière se limitant exclusivement à la veille et au sommeil. Selon Pavlov « l’hypnose est donc un état intermédiaire entre la veille et le sommeil, un sommeil partiel, une inhibition partielle, tant au point de vue topographique qu’au point de vue intensité. » il reste au cortex des « points vigiles permettant, chez l’homme, le rapport entre l’hypnotiseur et l’hypnotisé ».
L’hypnose comprend trois phases :
Dans la première phase, les réactions à tous les excitants conditionnés, forts ou faibles, sont équivalentes.
Dans la seconde phase, l’excitant fort provoque une réaction faible ou nulle et inversement, l’excitant faible une réaction forte.
Dans la troisième phase une réaction peut être obtenue par un stimulus « négatif », c’est-à-dire par un stimulus auquel les cellules cérébrales ne réagissent pas à l’état de veille normale. C’est ainsi que l’on peut expliquer les phénomènes hypnotiques obtenus dans la phase paradoxale appelée par Pavlov lui-même « phase de suggestion ».
Les défauts de la théorie palvolienne proviennent de trois facteurs essentiels :
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